COP26 : une deuxième semaine décisive
Les négociateur rentrent ce lundi dans des discussions techniques et politiques, dont l’issue déterminera le succès ou l’échec de la conférence de Glasgow.
Pour avancer sur la lutte contre le réchauffement et minimiser son impact sur l’Arctique comme partout ailleurs dans le monde, les négociateurs vont devoir mettre les bouchées doubles cette semaine en Ecosse où s’ouvre la seconde moitié des pourparlers. «
Plusieurs questions épineuses restent sur la table. Certaines sont techniques mais cruciales pour enrayer la crise climatique. Les négociateurs tenteront en particulier de trouver un accord sur l’encadrement des marchés internationaux du carbone – qu’il s’agisse des échanges de quotas entre pays ou des marchés privés. Pour cela, ils doivent parvenir à finaliser le fameux « rulebook », qui rassemble les règles de mise en œuvre de l’accord de Paris.
Pour Laurent Fabius, président de la COP21 qui a vu naître l’Accord de Paris en 2015, a évoqué deux autres points cruciaux sur lesquels les pays devront avoir avancé d’ici à la fin de la semaine. A commencer par l’aide financière des plus riches aux plus pauvres pour lutter contre le réchauffement. La promesse de 100 milliards de dollars par an faite en 2009 devait être tenue en 2020. « Douze ans plus tard, ce montant n’est pas atteint », a-t-il pointé. « Il est absolument nécessaire que cet objectif soit atteint », a-t-il insisté.
On avance malgré tout…
Plusieurs initiatives importantes ont toutefois été lancées lors de la première semaine de la COP26. Le sommet s’est ainsi ouvert en fanfare avec l’officialisation d’un pacte signé par plus de 80 pays pour baisser de 30 % les émissions de méthane , un puissant gaz à effet de serre, d’ici à 2030. Une centaine de dirigeants se sont donné le même laps de temps pour enrayer la déforestation . Une vingtaine de pays, dont les Etats-Unis et le Canada, se sont engagés à arrêter de financer les énergies fossiles à l’international dès 2022, quand une quarantaine de nations, dont la Pologne, ont signé une déclaration de « transition du charbon vers l’énergie propre ».
Plusieurs pays ont confirmé viser la neutralité carbone, comme l’Inde, qui l’a annoncé pour 2070, le Nigeria et l’Ukraine pour 2060 ou encore Israël et le Vietnam pour 2050, et des banques de développement ont décidé de financer la biodiversité. La finance mondiale n’était pas en reste, puisque des centaines d’établissements financiers représentant 130.000 milliards de dollars d’actifs se sont désormais engagés à décarboner leurs activités d’ici à 2050.
(Avec lesechos.fr)