Lalibela, site classé au patrimoine mondial, reprit par l’armée en Éthiopie
L’Ethiopie a annoncé mercredi la reprise par les forces progouvernementales du site de Lalibela, classé par l’Unesco au patrimoine mondial et passé en août sous le contrôle des rebelles de la région du Tigré, le gouvernement du Premier ministre cherchant à reconquérir les territoires encore aux mains des rebelles.
Parallèlement, les vols humanitaires de l’ONU entre la capitale Addis Abeba et Mekele, au Tigré, « ont été rétablis », a annoncé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, évoquant « une petite pointe d’espoir » dans ce conflit qui dure depuis plus d’un an. Les vols étaient suspendus depuis le 22 octobre après des frappes aériennes.
Après les récentes annonces des combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) sur des gains territoriaux s’inscrivant dans une stratégie de marche vers Addis Abeba, le Premier ministre Abiy Ahmed a fait savoir la semaine dernière qu’il se rendait sur le champ de bataille.
Depuis lors, le gouvernement a annoncé avoir repris le contrôle de plusieurs petites villes, dont Shewa Robit, à environ 220 kilomètres, au nord-est de la capitale par la route et mercredi, Lalibela.
Les forces progouvernementales ont « saisi la ville historique de Lalibela et l’aéroport international de Lalibela », a annoncé le service de communication du gouvernement dans un communiqué.
Ce site est notamment célèbre pour ses églises taillées dans le roc dans la région d’Amhara, datant des XIIe et XIIIe siècles.
Plus tôt mercredi, les autorités éthiopiennes ont affirmé que les forces progouvernementales avaient repris la localité de Shewa Robit, une semaine après que les rebelles tigréens en avaient revendiqué la conquête.
Dans un communiqué mercredi soir, le commandement militaire du TPLF a démenti les succès gouvernementaux, affirmant que les rebelles effectuaient au contraire « des ajustements territoriaux » avant des « offensives stratégiques ».