Niger : 579 écoles fermées à cause de l’insécurité dans la région de Tillaberi
Cinq cent soixante-dix-neuf écoles ont été fermées depuis le début de l’année dans la région de Tillaberi, dans l’ouest du Niger, à cause de l’insécurité et de la menace persistante des groupes armés, a indiqué le Bureau de coordination des actions humanitaires de l’ONU (OCHA).
« La menace persistante des éléments présumés de Groupes armés non étatiques (GANE) opérant à l’ouest de Tillaberi, limitrophe des zones frontalières avec le Burkina Faso a provoqué d’importants mouvements de populations et le décrochage scolaire de nombreux élèves obligés de fuir leurs villages avec leurs parents », a révélé l’OCHA dans un rapport publié sur son site.
« Sur les treize départements de la région, huit sont directement impactés », ajoute le rapport, notant qu’à l’échelle de la région « les autorités estiment à 579, le nombre d’écoles fermées » sur les 2247 écoles que compte la région et qu’au total « 53 562 enfants, dont 25 828 filles, ont été ainsi privés du droit à l’éducation, à cause des activités liées aux groupes armés ».
Selon l’OCHA, à ce jour, la région de Tillaberi enregistre 9 mille 833 élèves déplacés, rappelant qu’en 2020, « 377 écoles ont été fermées à travers la région, affectant plus de 30 000 enfants ».
Selon les autorités, » la situation de l’école dans cette partie de la région a commencé à se détériorer à partir de la rentrée d’octobre 2018 où des écoles ont été incendiées et l’insécurité a empêché les enseignants d’avoir accès aux écoles », relève le rapport indiquant que « la situation de ces milliers d’élèves en décrochage à cause de la fermeture de leurs écoles est un sujet de préoccupation majeure ».
Frontalière du Burkina Faso et du Mali, la région nigérienne de Tillaberi est confrontée, depuis 2017, à des attaques armées attribuées aux groupes terroristes opérant dans le nord du Mali. Face à la recrudescence de ces attaques, le gouvernement a instauré l’état d’urgence dans toute la région.