Nestlé lance un plan de lutte contre le travail des enfants dans le cacao
Le géant suisse de l’alimentation Nestlé lance un plan de lutte contre le risque de travail des enfants dans le cacao, triplant ses dépenses pour mettre en place des mesures de soutien aux producteurs, annonce-t-il jeudi.
Le groupe suisse prévoit de les porter à 1,3 milliard de francs suisses (1,2 milliard d’ici 2030, avec la mise en place progressive de ce programme qui vise à encourager la scolarisation des enfants et les pratiques d’agriculture régénératrice, indique-t-il dans un communiqué.
Le groupe propriétaire notamment des confiseries Smarties, barres chocolatée KitKat et pralines Cailler prévoit de verser des primes destinées à améliorer les conditions de vie des familles dans les plantations de cacao.
Elles s’ajouteront aux primes déjà introduites par les gouvernements en Côte d’Ivoire et au Ghana ainsi qu’aux primes pour le cacao certifié que le groupe verse déjà, insiste-t-il dans le communiqué.
En 2019, la Côte d’Ivoire et le Ghana avait imposé une prime dite de différentiel de revenu décent prévoyant un versement supplémentaire aux producteurs de 400 dollars par tonne de cacao.
Dans le cadre de son programme, les familles pourront gagner jusqu’à l’équivalent de 500 francs suisses par an au cours des deux premières années, la prime étant plus élevée au départ afin d’aider à accélérer la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles, détaille Nestlé. Elle sera ensuite ramenée à l’équivalent de 250 francs suisses « lorsque le programme commencera à fournir des résultats tangibles », précise-t-il.
Cette prime ne dépendra pas du volume de cacao vendu, l’objectif étant d’apporter « un soutien significatif aux petits agriculteurs ». Le programme prévoit de répartir les paiements avec le conjoint responsable des dépenses du ménage et de la garde des enfants afin de contribuer à l’autonomisation des femmes.
Nestlé avait lancé un projet pilote en 2020 auprès de 1.000 agriculteurs en Côte d’Ivoire et compte désormais étendre ce programme à 10.000 familles avant de le mettre en place au Ghana en 2024.
Après la phase de test, le groupe évaluera les ajustements nécessaires avant de le déployer à toutes les familles de producteurs dans sa toute chaîne d’approvisionnement mondiale d’ici 2030, précise-t-il.
(Afp)