Burkina: Levée du couvre-feu en vigueur depuis le coup d’Etat
Le couvre-feu en vigueur au Burkina Faso depuis le 24 janvier, après le coup d’Etat, a été levé mercredi, indique un communiqué du chef de l’Etat burkinabé, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo, lu à la télévision publique.
« Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration »MPSR », président du Faso, chef de l’Etat, informe l’opinion publique nationale de la levée totale de la mesure de couvre-feu à compter de ce jour, 2 février », souligne le communiqué.
Initialement instauré de 21H00 à 5H00 du matin, le couvre feu avait été rapidement réduit de minuit à 4H00 du matin.
« Les événements à caractère festif et les réjouissances sont interdits après minuit du lundi au jeudi et après 2H00 du matin du vendredi au dimanche », sur l’ensemble du territoire national, annonce le communiqué.
Le MPSR justifie cette mesure « au regard du contexte sécuritaire et par solidarité avec les victimes de l’insécurité ».
Par ailleurs, le chef de l’Etat du Burkina Faso a procédé à des remplacements à la tête de la hiérarchie militaire, a rapporté l’agence d’information du Burkina AIB.
Le « Colonel-major David Kabré des Forces armées nationales est nommé chef d’Etat-Major général des armées ». Cet ancien ministre des Sports remplace le général Gilbert Ouedraogo, qui aura passé moins de quatre mois à ce poste.
Le Colonel Adam Neré est lui nommé chef d’état-major de l’Armée de terre, tandis que le lieutenant-colonel Evrard Somda est porté à la tête de la Gendarmerie nationale.
Dans un autre décret, le lieutenant-colonel Damiba a procédé à la dissolution des conseils des collectivités territoriales.
« Il est mis fin aux fonctions des membres des exécutifs locaux. Les collectivités territoriales sont mises sous délégations spéciales », indique le texte.
Les nouvelles autorités du Burkina ont également annoncé dans un décret l’ouverture des frontières terrestres.
Le Burkina Faso est depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait plus de 2.000 morts et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.