L’Égypte condamne l’inauguration du grand barrage de la Renaissance par l’Éthiopie
Le Caire a condamné la célébration par Addis-Abeba du début de la production hydroélectrique du barrage de la Renaissance, situé sur le Nil bleu, principal source d’eau de l’Égypte. Pour l’Éthiopie, il s’agit d’une « provocation délibérée ».
Au lendemain des célébrations éthiopiennes, le ministère égyptien des Affaires étrangères a exprimé la colère du Caire à travers un communiqué estimant qu’il s’agissait d’une « mise en fonctionnement unilatérale du barrage en violation délibérée de la déclaration de principes signée en 2015 par le Premier ministre éthiopien ».
Conformément à cette déclaration, l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte devaient négocier un accord sur le remplissage du barrage. Des négociations qui n’ont jamais abouti, l’Éthiopie refusant de signer un accord juridiquement contraignant exigé par l’Égypte et le Soudan.
Une série d’accords avaient été signés entre 1902 et 1959, donnant à l’Égypte et au Soudan le droit d’objecter à tout projet affectant le débit du Nil. Des accords que l’Éthiopie considère comme caducs du fait de leur signature du temps de la colonisation. Pour l’Égypte, l’action de l’Éthiopie est une menace pour la stabilité de la région.