Sénégal: une dizaine de décisions pour améliorer l’enseignement supérieur
Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a annoncé, jeudi soir, une dizaine de décisions en vue de l’amélioration de l’enseignement supérieur, dont l’élaboration d’un plan stratégique national (2023-2032) pour la recherche et l’innovation.
Macky Sall a décliné ces mesures au terme d’une séance de travail avec la communauté universitaire, tenue au palais de la République à Dakar et à laquelle ont pris part le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, celui du Budget, les recteurs des universités et les chefs des établissements publics d’enseignement supérieur, les directeurs généraux, les partenaires sociaux, les anciens recteurs et d’autres acteurs universitaires.
Le chef de l’Etat a rappelé à cette occasion que ‘’l’enseignement, la formation et la recherche sont un besoin vital pour toute nation qui aspire au progrès’’.
‘’Le dire, ce n’est pas énoncer une clause de style, mais c’est rappeler une vérité universelle, parce que ce sont ces trois piliers qui soutiennent la transformation positive de la société. Et c’est le sens des investissements massifs que nous consacrons à ce secteur prioritaire’’, a-t-il souligné, en rappelant les efforts fournis depuis 2012 par l’Etat pour améliorer l’enseignement supérieur.
Ainsi, ‘’les dotations budgétaires du secteur de l’enseignement supérieur sont passées de 117 milliards 168 millions 128 mille 630 francs CFA en 2012 à 241 milliards 17 millions 397 mille 555 en 2022, soit plus du double en dix ans’’, a-t-il indiqué.
Dans ‘’cet esprit d’amélioration et de progrès’’, il a annoncé l’accélération de l’achèvement des chantiers prioritaires. Il s’agit de ceux de l’université Amadou-Mahtar Mbow de Diamniadio, de l’université du Sine-Saloum El Hadj-Ibrahim-Niass, de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, de l’université Gaston-Berger de Saint-Louis et de l’université Assane-Seck de Ziguinchor.
Ces chantiers concernent aussi l’université Iba-Der-Thiam de Thiès, l’université Alioune-Diop de Bambey, l’Université virtuelle du Sénégal (UVS), la Cité du savoir, les instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP), l’université Souleymane-Niang de Matam et l’université du Sénégal oriental.
Le chef de l’Etat veut également engager une étude prospective sur les flux d’étudiants et améliorer le taux d’encadrement par l’élaboration d’un plan de recrutement d’enseignants et de personnels administratifs, techniques et de service, soumis à la validation de l’Etat, pour la période 2022-2026.
Il s’agira aussi d’accroître les capacités d’accueil et la qualité des filières scientifiques, technologiques et professionnalisantes, et des ISEP, d’engager la réflexion sur l’accès aux masters et aux doctorats, de favoriser les diplômes interuniversitaires.
A ces décisions s’ajoutent l’optimisation de la gestion des ressources financières des établissements, la maîtrise des budgets et des dépenses de fonctionnement, l’étude sur les modalités d’apurement de la dette fiscale des universités et la modernisation du système d’allocation des bourses et aides nationales et étrangères.
Macky Sall a annoncé en outre l’accélération de la fonctionnalité des classes préparatoires aux grandes écoles et le développement des écoles d’ingénieurs, ainsi que le renforcement de l’insertion socioprofessionnelle des diplômés des universités.
Parmi les mesures annoncées figurent également l’élaboration d’un plan stratégique national pour la recherche et l’innovation (2023-2032), en cohérence avec les priorités du Plan Sénégal émergent, en matière d’industrialisation notamment, l’accélération de la transformation digitale des universités et l’intensification de la dématérialisation des procédures.
Macky Sall a aussi fait part de son intention d’engager le processus de certification qualité des universités et des établissements d’enseignement supérieur et de recherche.
Il déclare aussi vouloir généraliser la signature des contrats de performance à tous les niveaux, mettre en place un dispositif efficace et inclusif de suivi au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en relation avec la commission d’évaluation des politiques publiques.