Afrique du Sud: La Commission des droits de l’Homme condamne les violences xénophobes
La Commission sud-africaine des droits de l’homme (SAHRC) a appelé, lundi, le gouvernement à une action rapide contre toute criminalité ou violence contre les ressortissants étrangers.
« La Commission appelle le Service de police sud-africain (SAPS) et toutes les autres institutions de l’État chargées de l’application des lois à fournir les ressources nécessaires aux communautés touchées pour s’assurer qu’elles se sentent en sécurité et puissent pleinement jouir de leurs droits humains fondamentaux », souligne la Commission dans un communiqué.
Elle réitère son appel aux dirigeants communautaires, aux politiciens et aux représentants de l’État de s’abstenir d’encourager les membres des communautés à se faire justice eux-mêmes. « Il est illégal et très dangereux que des groupes pénètrent dans les maisons des gens sans procédure régulière, les accusant de criminalité et prenant des mesures violentes, souvent mortelles », relève la SAHRC.
La Commission se dit également profondément préoccupée par le fait que les groupes vulnérables, en particulier les ressortissants étrangers, sont ciblés et font office de boucs émissaires de la prévalence des maux sociaux au sein des communautés.
« Des dirigeants communautaires et groupes ont émergé récemment, attisant les flammes de la xénophobie et rejetant la responsabilité des maux sociaux tels que la criminalité, la pauvreté et le chômage uniquement sur les migrants en Afrique du Sud », indique-t-on de même source.
Vendredi, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, s’est dit préoccupé par les violences meurtrières dans le township de Diepsloot, dans la province de Gauteng.
« Nous ne tolérerons aucune forme de criminalité entraînant la mort de quiconque. Ce n’est pas acceptable et nous prendrons des mesures pour y faire face », a-t-il martelé, assurant que le gouvernement continuera à dialoguer avec divers membres de la communauté pour que la situation ne dégénère pas.
Le vice-président sud-africain, David Mabuza, a lui aussi appelé au calme et à la retenue suite aux récentes flambées de violences et de protestations contre les ressortissants étrangers.