Abidjan, capitale mondiale de la lutte contre la désertification
Les négociateurs de 196 pays sont réunis jusqu’au 20 mai dans la capitale ivoirienne pour la COP 15. Cette conférence onusienne consacrée à la désertification doit fixer des objectifs ambitieux en matière de lutte contre la dégradation des terres, un fléau qui touche en premier lieu le continent africain.
Elle est moins connue que ses grandes sœurs dédiées au climat et à la biodiversité, mais elle n’en est pas moins déterminante à l’heure où l’ONU estime que 40 % des terres sont dégradées dans le monde. La 15e Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), se tient à Abidjan, en Côte d’Ivoire, jusqu’au 20 mai.
C’est la première fois qu’un pays africain accueille cette conférence, un symbole fort pour le continent, en première ligne face à ce désastre écologique. Interrogé par RFI, le ministre ivoirien de l’Environnement, Jean-Luc Assi, rappelle que “319 millions d’hectares en Afrique sont menacés de désertification”. Loin de se résumer à l’avancée du désert, la désertification est un processus complexe lié au réchauffement climatique et aux activités humaines.
“C’est un phénomène difficile à mesurer de façon précise et dans lequel intervient les variations climatiques et les causes anthropiques liées à l’usage des sols, principalement l’agriculture et l’élevage”, détaille Agnès Bégué, chercheuse au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).
(avec médias)