Burkina Faso. Les 8 mineurs coincés depuis 32 jours n’ont pas été retrouvés
La « chambre de refuge » où les sauveteurs pensaient retrouver huit mineurs disparus sous terre depuis un mois dans une mine de zinc du Burkina Faso, est vide, mais les opérations de secours continuent néanmoins, a annoncé mardi le ministre burkinabè des Mines.
Ces huit mineurs – six Burkinabè, un Zambien et un Tanzanien – ont été pris au piège le 16 avril au fond de la mine de Perkoa, exploitée par la compagnie canadienne Trevali Mining, à une centaine de km à l’ouest de Ouagadougou, après des pluies diluviennes qui ont inondé les galeries souterraines où ils travaillaient à 700 mètres sous terre.
Depuis, aucun contact n’a pu être établi avec eux, mais les sauveteurs espèraient encore qu’ils avaient pu s’abriter dans une « chambre de refuge » située à 580 mètres de profondeur, où des kits de survie comprenant de l’eau, de la nourriture et des médicaments, sont habituellement stockés.
« Il y a encore une autre chambre de refuge plus bas », l’objectif n’étant pas seulement de l’atteindre, mais de pomper toute l’eau qui se trouve dans les galeries souterraines, a précisé M. Somé.
Les sauveteurs s’attèlent sans relâche depuis un mois à pomper les quelques 165 millions de litres d’eau qui ont inondé les galeries.
Le 1er mai, le gouvernement a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « situer toutes les responsabilités », et pris « des mesures conservatoires » pour empêcher les responsables de la mine de quitter le territoire burkinabè.
De leur côté, les familles de six mineurs ont porté « plainte contre x » pour « tentative d’homicide involontaire », « mise en danger de la vie d’autrui » et « non assistance à personne en danger ».