Le FMI prolonge son programme d’aide à la Somalie
Le Fonds monétaire international (FMI) a accepté de prolonger la durée de son programme d’aide financière à la Somalie, qui était prévu pour s’arrêter ce mois-ci si une nouvelle administration n’était pas mise en place, a annoncé un responsable.
Cette décision intervient après l’élection le week-end dernier d’Hassan Cheikh Mohamoud à la tête de la Somalie, au terme de plus d’un an d’une profonde crise politique.
Le programme d’aide sur trois ans de 400 millions de dollars (380 millions d’euros) du FMI devait expirer automatiquement le 17 mai si des élections n’étaient pas organisées pour déboucher sur la mise en place d’une nouvelle administration dans ce pays pauvre et en proie à une insurrection des islamistes radicaux shebab.
La semaine dernière, le FMI a accepté la demande du gouvernement de Mogadiscio d’une prolongation du programme de trois mois, c’est-à-dire jusqu’au 17 août.
« La prolongation donnera le temps nécessaire pour confirmer les accords de politique avec le nouveau gouvernement et confirmer les assurances de financement avec les partenaires pour le développement », a dit à l’AFP dans un courriel jeudi soir Laura Jaramillo Mayor, la cheffe de mission du FMI pour la Somalie.
Les partenaires internationaux ont salué l’élection d’Hassan Cheikh Mohamoud, l’appelant à prendre en main les problèmes de ce pays pauvre et instable de la Corne de l’Afrique
Dans le cadre du programme du FMI, la dette de la Somalie, pourrait descendre à 557 millions de dollars, soit environ 6% du PIB estimé, avait dit Mme Jaramillo dans un entretien avec l’AFP en février.
Cette réduction de la dette pourrait ensuite permettre à Mogadiscio d’attirer davantage de fonds chez les partenaires internationaux afin de développer son secteur privé.
La Somalie, un des pays les plus pauvres du monde, dont 70% des habitants vivent avec moins de 1,90 dollar (1,80 euro) par jour, se remet péniblement de décennies de guerre civile et fait face à l’insurrection des islamistes shebab.
Chaque mois, il manque 10 millions de dollars (9,45 millions d’euros) au gouvernement fédéral pour couvrir les dépenses courantes comme les salaires des fonctionnaires.
Parallèlement, le début de l’année 2022 a été marquée par une forte sécheresse.