Immigration. 75 personnes portées disparues au large de la Tunisie
Les autorités tunisiennes ont annoncé, mercredi, que 75 immigrants irréguliers sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de la Tunisie.
Cité par les médias locaux, le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, a fait état du naufrage d’un zodiac avec à son bord des migrants clandestins de nationalités africaines et asiatiques, à quelques kilomètres de l’île de Kerkennah.
Il a précisé que 100 personnes se trouvaient à bord de cette embarcation, dont 24 ont été secourues par les unités de la Marine relevant de la Garde nationale et une patrouille de l’armée tunisienne.
Par ailleurs, Jebabli a fait savoir que les unités de la Marine sont à la recherche des autres migrants qui sont au nombre de 75, notant que le zodiac est parti de la ville libyenne de Zouara.
Les eaux territoriales tunisiennes et libyennes sont considérées comme une zone de transit pour la plupart des embarcations de migrants clandestins vers l’Europe.
Près de 2.000 migrants sont portés disparus ou sont morts noyés en Méditerranée l’an dernier, contre 1.401 en 2020, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Depuis le début de l’année, 6.340 migrants ont été interceptés et ramenés en Libye, selon un bilan de publié lundi dernier par l’OIM. Au moins 129 personnes sont mortes en tentant cette traversée et 459 sont portées disparues et présumées mortes, d’après la même source.
Pour sa part, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) relève que 149 migrants clandestins sont morts noyés depuis le début de l’année 2022 au large de la Tunisie, rappelant qu’entre 2017 et 2021, un total de 42.703 hommes et 1.251 femmes ont atteint les côtes italiennes, sachant que 53.524 migrants irréguliers ont échoué à rejoindre le territoire italien au cours de la même période.
Pour l’année 2021, au total, 15.671 migrants dont 584 femmes ont réussi à atteindre le sol italien depuis les côtes tunisiennes, contre 12.883 en 2020.
Parmi les facteurs majeurs qui expliquent la tendance des jeunes tunisiens à fuir leur pays, le Forum cite la détérioration du mode de vie et de la situation socio-économique mais surtout un taux de chômage en hausse alarmante.