Kaïs Saïed appelle les Tunisiens à voter « oui » au référendum sur son projet de Constitution
Le président tunisien Kaïs Saïed a appelé les citoyens, ce mardi, à voter « oui », lors du référendum prévu le 25 juillet, portant sur le nouveau projet de Constitution.
C’est ce qui ressort d’un communiqué de la présidence de la République tunisienne, publié sur ses pages officielles des réseaux sociaux Facebook et Twitter.
Saïed a souligné que « le nouveau projet de Constitution exprime l’esprit de la révolution et ne porte aucunement atteinte aux droits et libertés ».
Selon le président tunisien, « ceux qui ont été marginalisés chercheront à mettre en place des textes juridiques qui les sortiront du cercle de la marginalisation et de l’exclusion ».
S’adressant aux Tunisiens, Saïed a ajouté : « Dites oui lors du référendum sur le projet de Constitution, pour que l’Etat ne tombe pas dans la décrépitude ».
D’après le président Saïed, l’objectif de la création d’un Conseil national des régions et des districts est de « participer à la prise de décision ».
Saïed a ajouté : « La première tâche de l’État est de réaliser l’intégration », notant que « cela ne sera réalisé qu’en impliquant tout le monde sur un pied d’égalité dans l’élaboration de la législation ».
Il a souligné qu' »il n’y a nulle crainte pour les libertés et les droits, si les textes de loi les placent sous contrôle populaire, que ce soit au sein du premier ou du deuxième conseil ».
Le rôle du « contrôle de la constitutionnalité des lois par une cour constitutionnelle, qui assure la suprématie de la Constitution, loin de toutes les tentatives de détournement fondées sur l’appartenance partisane », a souligné Saïed.
Il a aussi affirmé que « l’histoire ne reviendra jamais en arrière », notant que « le projet de Constitution s’inscrit dans l’esprit de la révolution et dans l’esprit de la voie de la rectification ».
Le nouveau projet de Constitution de la République tunisienne a été publié le 30 juin au Journal officiel.
Ce nouveau projet compte 142 articles, accordant de larges pouvoirs au président de la République, contrairement à la Constitution de 2014, qui prévoyait un système quasi-parlementaire.
Selon le projet de Constitution, le système de l’Etat tunisien est républicain et le président nomme le chef du gouvernement et ses membres sur proposition de ce dernier.
Selon le même texte, le président de la République met fin aux fonctions du gouvernement ou d’un membre de celui-ci par sa propre initiative ou sur proposition du Premier ministre, et il n’est pas responsable des actes qu’il a entrepris dans l’exercice de ses fonctions.