Côte d’Ivoire. Couvre-feu instauré dans la ville de Odienné après des affrontements entre jeunes
Un couvre-feu d’une semaine, à compter de mercredi 13 juillet, a été instauré sur toute l’étendue de la ville d’Odienné, dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire, après les violents affrontements survenus entre des jeunes qui ont fait deux morts et une dizaine de blessés dans la localité.
Ce couvre-feu commence à 20 heures pour prendre fin à 6 heures du matin, selon l’arrêté pris par le préfet de la région du Kabadougou et préfet d’Odienné, Famy Kouamé René, rapporte l’agence de presse ivoirienne (AIP).
Cette mesure vise à « apaiser la situation », a ajouté la même source, précisant que l’arrêté interdit, en outre, durant la période définie, « toutes manifestations sur les voies publiques et dans tous les endroits clos susceptibles de recevoir du public », ainsi que « toutes circulations de personnes et d’engins », aux heures de couvre-feu.
Des affrontements entre deux bandes de jeunes à Odienné ont occasionné, selon un bilan officiel, deux décès et 12 blessés, dont cinq dans un état jugé grave. Sur les 12 blessés, 11 l’ont été par l’arme à feu.
Ces affrontements ont déclenché dans la nuit de mardi, autour de 1 heure du matin et se sont prolongés dans la journée de mercredi 13 juillet 2022.
« Cette bagarre rangée, au fusil et à l’arme blanche, sur fond d’antécédents, a impliqué des jeunes des quartiers Libreville et Vakabala », rapporte l’AIP, qui souligne que « les jeunes de Libreville se seraient déportés à Vakabala pour demander des comptes à la cellule de sécurité de la chefferie cantonale, composée en majorité de jeunes du second quartier ». La cellule, connue sous l’appellation locale de « Brigade rouge », aurait eu maille à partir avec un jeune de Libreville, explique la même source.
L’agence relève que le niveau de violence atteint a suscité des frayeurs dans la ville, impactant les activités socio-économiques. Le grand marché a fermé ainsi que de nombreux commerces, selon l’AIP.