Burkina. L’ex-président Blaise Compaoré demande « pardon » au peuple burkinabè
L’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a demandé mardi, «pardon» au peuple burkinabè pour les actes commis durant ses 27 ans de pouvoir, en particulier à la famille du président Thomas Sankara, tué lors du coup d’Etat qui l’a propulsé à la tête de l’Etat le 15 octobre 1987.
« Je demande pardon au peuple burkinabè pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère et plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Sankara », indique l’ex-chef de l’Etat dans un message lu par le porte-parole du gouvernement burkinabè Lionel Bilgo.
« J’assume et déplore du fond du coeur, toutes les souffrances et les drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m’accorder leur pardon », ajoute Compaoré.
Blaise Compaoré, 71 ans, était arrivé au pouvoir en 1987 à la faveur d’un putsch qui avait coûté la vie au président d’alors, Thomas Sankara, dont il était un des proches amis avant qu’il ne soit tué.
En avril dernier, le tribunal militaire de Ouagadougou l’avait été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour son rôle dans cet assassinat, à l’issue d’un procès fleuve de six mois.
Renversé par la rue en 2014, Blaise Compaoré vit depuis en Côte d’Ivoire, mais a pu faire un bref retour de quelques jours dans son pays, début juillet, sans être arrêté.
Dans son message, il a remercié le président ivoirien Alassane Ouattara d’avoir facilité ce retour.