Burkina Faso. 35 civils tués et 37 blessés dans une explosion dans le nord du pays
Au moins 35 civils ont été tués et 37 autres blessés lundi lors de l’explosion d’une mine artisanale au passage d’un convoi de ravitaillement dans le nord du Burkina Faso, rapportent des médias locaux et les autorités locales.
Le gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho, a indiqué dans un communiqué qu »’un des véhicules transportant des civils a touché un engin explosif improvisé. Le bilan provisoire jusqu’à 17H00 (GMT) s’élève à 35 morts et 37 blessés, tous civils ».
L’incident a eu lieu entre Djibo et Bourzanga lorsqu’un des véhicules a sauté sur un engin explosif improvisé.
Les victimes, toutes des civils, faisaient partie d’un convoi de ravitaillement escorté en partance pour Ouagadougou.
Les blessés graves ont été conduits vers des structures de santé appropriées, selon des médias burkinabés.
Depuis 2015, à l’instar de ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est plongé dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés.
Le pays est devenu l’épicentre des violences dans le Sahel, avec plus d’attaques meurtrières qu’au Mali ou au Niger en 2021, selon l’ONG Acled.
Fin janvier, le chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’avoir été incapable d’enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa « priorité ».