Burkina. Le capitaine Traoré appelle les populations à ne pas perturber la mission de la CEDEAO
Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir au Burkina Faso, a invité les manifestants qui projettent de perturber la tenue mardi, de la mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à surseoir et à faire confiance aux nouvelles autorités du pays.
Il a promis que les intérêts du Burkina Faso seront préservés en toutes circonstances, a indiqué l’Agence d’information du Burkina (AIB).
«Toute personne qui entreprendrait des actes de nature à perturber le bon déroulement de la mission de la CEDEAO se verra appliquer la rigueur de la loi», a averti le capitaine Traoré, notant que « cette mission est une prise de contact avec les nouvelles autorités de la transition dans le cadre de l’accompagnement dont notre pays bénéficie » de la part de ses voisins ouest-africains.
« Aussi, c’est avec stupéfaction et regret » qu’il assure avoir constaté « la circulation de messages appelant à empêcher le bon déroulement de cette mission » de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest.
Dans la nuit de lundi à mardi, de petits groupes ont dressé des barrages dans le centre de Ouagadougou pour protester contre la venue de la délégation de la CEDEAO et des messages appelant à empêcher le bon déroulement de sa visite ont été postés sur les réseaux sociaux, selon des médias.
La délégation de la CEDEAO, attendue ce mardi à Ouagadougou, sera conduite par la ministre bissau-guinéenne des Affaires étrangères, Suzi Carla Barbosa, dont le pays assure la présidence de l’organisation, et comprendra notamment l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, médiateur pour le Burkina Faso.
Elle vient évaluer la situation au Burkina Faso après la démission du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, poussé vers la sortie par le capitaine Traoré qui lui reprochait en particulier « la dégradation continue de la situation sécuritaire » au Burkina, miné par la violence jihadiste depuis 2015, où les attaques sanglantes contre civils et militaires se sont multipliées ces derniers mois.