Guinée équatoriale. dernière ligne droite avant la présidentielle du dimanche
Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 43 ans, brigue un sixième mandat dimanche avec l’assurance d’être réélu à la tête d’un des pays les plus fermés et aux régimes les plus autoritaires au monde.
Le scrutin coïncide avec les élections législatives, sénatoriales et municipales, que devrait, comme d’ordinaire, très largement remporter son Parti démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE).
A 80 ans, M. Obiang détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’Etat encore vivant, hors monarchie. Il avait été réélu en 2016 avec 93,7% des voix pour un nouveau septennat.
Le chef de l’Etat a pris le pouvoir par un coup d’Etat en 1979 dans ce petit pays pétrolier d’Afrique centrale indépendant de l’Espagne depuis 1968, en renversant son oncle et sanguinaire dictateur Francisco Macias Nguema, qu’il a fait fusiller deux mois plus tard.
En septembre dernier, M. Obiang a fait abolir la peine de mort mais son régime est régulièrement accusé par les ONG internationales et des capitales occidentales de réprimer violemment toute opposition et de bafouer les droits de l’Homme, ainsi que pour l’ampleur de la corruption.
Pour les législatives, le PDGE, qui détient 99 des 100 sièges de l’Assemblée nationale sortante, et la totalité au Sénat, est à la tête d’une coalition comprenant 14 partis satellites.
Pour la présidentielle, Teodoro Obiang fera face à deux candidats: Andrès Esono Ondo, pour la Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), seul parti d’opposition qui ne soit pas interdit, et Buenaventura Monsuy Asumu du Parti de la Coalition Sociale démocrate (PCSD), micro-mouvement jusqu’alors allié au PDGE aux législatives.
Dimanche, 427.661 Équatoguinéens seront convoqués aux urnes.