Tchad. Une situation d’urgence est déclarée après des inondations (OMS)
Des pluies diluviennes et la crue annuelle des fleuves Chari et Logone ont entrainé des inondations ayant fortement affecté les populations. Sur les 23 provinces que compte le Tchad, 18 ont été touchées par ces inondations.
Des milliers d’hectares de culture ont été détruits, du cheptel emporté et de nombreux habitants ont été obligés de partir de chez eux, forcés par la montée des eaux.
Dans la capitale, N’Djaména, un quart de la ville a été submergée par les eaux, a souligné le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) dans son rapport de situation daté du 11 novembre. Près de 150.000 personnes déplacées par les pluies se retrouvent dans des centres d’accueil collectifs identifiés par les autorités.
Suite aux inondations et le début de la saison sèche marquée par le froid et les vents secs, les acteurs humanitaires redoutent une recrudescence des maladies comme le paludisme, le choléra et d’autres maladies hydriques.
« Cette situation est de nature à engendrer de nombreuses maladies, de potentielles épidémies et peut occasionner des ruptures de soins pour les malades chroniques », a mis en garde l’agence sanitaire mondiale de l’ONU.
Des kits de médicaments essentiels et des équipes d’urgence
Fort de ce contexte, une équipe d’urgences sanitaires de trois épidémiologistes et d’un gestionnaire de l’information a été constituée pour appuyer la prévention et la riposte adéquate face à d’éventuelles épidémies.
L’agence onusienne a mis à la disposition du ministère de la Santé des kits de médicaments essentiels et de prise en charge de certaines maladies endémiques au Tchad. Il s’agit de kits de médicaments essentiels pour 1.000 personnes pendant 3 mois, de 100 kits paludisme pour la prise en charge de 3.000 personnes pendant 3 mois et de 2 kits choléra pouvant prendre en charge au moins 200 cas de choléra.
La surveillance des maladies chroniques reste aussi de mise, une alerte a été lancée aux programmes VIH et tuberculose pour assurer la continuité des services par la disponibilité des médicaments antituberculeux et ARV dans les camps de sinistrés.