Comores. L’ancien président Ahmed Abdallah Sambi condamné à la prison à perpétuité
L’ancien président des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, 64 ans, qui est aussi le principal opposant à l’actuel chef de l’Etat, a été condamné lundi 28 novembre à la réclusion à perpétuité dans un procès pour « haute trahison » qu’il dénonce comme inéquitable.
La Cour de sûreté de l’Etat est une juridiction spéciale dont les décisions ne peuvent pas faire l’objet d’appel. M. Sambi « est condamné à la perpétuité et à la dégradation civique de tous les droits politiques et civils », c’est-à-dire son droit de vote et d’éligibilité, et « la Cour ordonne la confiscation de ses biens et avoirs », a lu son président Omar Ben Ali à l’audience.
M. Sambi, barbe blanche et boubou bleu, était brièvement apparu la semaine dernière au premier jour du procès, visiblement affaibli après quatre ans de détention préventive alors que la durée légale est fixée à huit mois. « La composition du tribunal est illégale, je ne veux pas être jugé par cette cour », avait-il déclaré, avant de refuser de se présenter pendant toute la suite des débats.