Ethiopie. les autorités tigréennes confirment le retour de l’électricité à Mekele
Les autorités tigréennes ont confirmé mercredi que Mekele, capitale de la région du Tigré, a été reconnectée au réseau électrique national, après plus d’un an de coupure en raison de la guerre dans cette région du nord de l’Ethiopie.
Cette annonce intervient au lendemain de l’annonce par la compagnie nationale d’électricité et un peu plus d’un mois après la signature d’un accord de paix, le 2 novembre, entre le gouvernement fédéral éthiopien et les rebelles tigréens, destiné à mettre fin à deux ans d’un conflit dévastateur.
« Il est confirmé que Mekele (…) est désormais connectée au réseau électrique national », a écrit sur Twitter Kindeya Gebrehiwot, responsable des autorités rebelles du Tigré. « Les travaux se poursuivent pour atteindre d’autres parties du Tigré qui sont toujours sans électricité. Encourageant! », a-t-il poursuivi.
« Nous avons du courant électrique ininterrompu pour la première fois depuis des mois », a confirmé à l’AFP Kibrom Gebreselassie, un responsable de l’hôpital Ayder Referral à Mekele.
Région la plus septentrionale d’Ethiopie qui abrite six millions d’habitants, le Tigré vit quasiment coupé du monde depuis le début d’un conflit entre le gouvernement fédéral dirigée par le Premier ministre Abiy Ahmed et les autorités régionales issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).
Elle est privée depuis plus d’un an de nombreux services de base (électricité, télécommunications, banques, carburant…).
Les combats ont débuté en novembre 2020, quand Abiy Ahmed a envoyé l’armée fédérale arrêter les dirigeants de la région qui contestaient son autorité depuis des mois et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires fédérales.
Gouvernement et rebelles ont signé le 2 novembre à Pretoria un accord prévoyant notamment une cessation des hostilités, le retrait et le désarmement des forces tigréennes, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès à cette région plongée dans une situation humanitaire catastrophique.
Lors d’une session de questions-réponses avec les députés le 15 novembre, le Premier ministre Abiy Ahmed avait affirmé que les autorités avaient commencé à rétablir télécommunications et électricité dans certaines zones touchées par le conflit.
Les dispositions de l’accord – dans lequel ne figure pas explicitement la restauration de l’électricité et des télécommunications – entrent progressivement en application.