En Algérie, les autorités dissolvent la principale ONG de défense des droits humains
La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) a annoncé, dimanche 22 janvier, avoir été dissoute à son insu par les autorités lors d’un procès tenu en son absence.
Dans un communiqué publié en français sur son site, la LADDH estime qu’à l’instar d’autres organisations, elle « paye » son « engagement pour la démocratie, les libertés et les droits humains ». « Comme [pour] d’autres organisations, la question de la conformité avec la loi sur les associations a toujours fait objet de blocage et d’instrumentalisation de la part des pouvoirs publics », affirme l’ONG.
Un « acharnement continu […] qui prend, avec cette dernière décision, une proportion d’une extrême gravité », regrette-t-elle, disant avoir été déclarée « coupable de s’occuper des droits humains ». … La justice algérienne lui reproche de « travailler sur la question des droits de l’homme avec d’autres instances et organisations internationalement reconnues […] de militer pour les droits des migrants, pour les droits des travailleurs », ce qui est « révoltant », assure la LADDH.