Méga-barrage sur le Nil. Le soudan et l’Ethiopie sur la même longueur d’onde
Le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête du Soudan depuis son putsch, a assuré jeudi être « d’accord sur tous les points » avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed qu’il recevait au sujet de son méga-barrage sur le Nil.
Pour la première visite de M. Ahmed chez son voisin depuis août 2020, le général Burhane a assuré dans un communiqué que « le Soudan et l’Ethiopie sont d’accord sur tous les points sur le barrage de la Renaissance ».
En entamant la construction de cet immense ouvrage sur le Nil-Bleu en 2011, Addis Abeba a suscité l’ire de l’Egypte, en aval, qui craint pour son approvisionnement en eau.
Ces dernières années, la position de Khartoum a varié, parfois aux côtés du Caire et d’autres fois de l’Ethiopie.
M. Abiy, lui, n’a pas jusqu’ici mentionné le Grand barrage de la renaissance (Gerd) dans les tweets résumant ses discussions à Khartoum.
Il dit avoir insisté auprès du général Burhane et de son numéro deux, le général Mohammed Hamdan Daglo, sur « le principe non-interventionniste de l’Ethiopie ».
Il faut, a-t-il dit, « miser sur les capacités multiples du peuple soudanais pour affronter ses propres défis » et trouver « des solutions locales » pour sortir de la crise post-putsch.
Les terres agricoles très fertiles d’Al-Fashaga sont l’objet d’un contentieux depuis plusieurs décennies entre les deux pays, mais les accrochages parfois meurtriers s’y sont multipliés depuis fin 2020.