L’ONU s’alarme du trafic de faux médicaments dans des pays du Sahel
Jusqu’à 50 % des médicaments dans des pays du Sahel sont de qualité inférieure à la norme ou falsifiés, s’alarme l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans un rapport, publié mardi 31 janvier, sur le trafic des produits médicaux.
Ce rapport de l’ONUDC met l’accent cinq pays de cette région d’Afrique : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad, des pays pauvres confrontés en outre à des violences multiformes dont celles des djihadistes. Les médicaments concernés sont soustraits de la chaîne d’approvisionnement à partir de l’Europe et dans une moindre mesure de la Chine et d’Inde.
Ils passent souvent à travers les ports de mer de Guinée, du Ghana, du Bénin et du Nigeria avant d’être acheminés au Sahel. « Même s’il n’y a pas de données fiables sur toutes les quantités objet de trafic suivant des formes et des voies variées dans les pays du Sahel, les études indiquent » un pourcentage de « médicaments de qualité inférieure ou falsifiés sur le marché allant de 19 % à 50 % », selon le rapport de l’ONDUC.
Au Sahel et dans les pays voisins, « la forte prévalence des maladies infectieuses comme le paludisme et les défis en termes de disponibilité et d’accès aux soins de santé créent un environnement dans lequel la demande en produits et services médicaux n’est pas pleinement satisfaite à travers des circuits formels ».