Sommet de l’Afrique centrale. Appel à la désescalade entre Kinshasa et Kigali
Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a appelé à des sanctions contre le Rwanda pour ce qu’il considère être une agression contre son pays, lors d’un sommet de la Communauté des États d’Afrique Centrale (CEEAC) à Kinshasa.
Le président a dénoncé le soutien présumé du Rwanda à la rébellion du M23, qui a conquis de vastes territoires dans l’est de la RDC depuis fin 2021. Bien que des experts de l’ONU et des pays occidentaux aient corroboré les allégations de la RDC, le Rwanda a nié son implication.
Les membres de la CEEAC ont condamné le M23, invité les parties à privilégier des solutions pacifiques et encouragé le président angolais João Lourenço à poursuivre ses efforts pour résoudre la crise.
Les rebelles du M23, censés amorcer le 28 février un retrait de leurs positions selon un nouveau calendrier adopté il y a dix jours à Addis Abeba, se sont emparés dimanche de villages supplémentaires dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources concordantes.
Par ailleurs, trois enfants ont été tués et cinq autres blessés en fin de semaine par les explosions d’engins abandonnés sur les champs de bataille entre cette rébellion et l’armée congolaise.
Selon des habitants, les combats se sont intensifiés dans le Masisi, territoire du nord-ouest de Goma, où le M23 s’était emparé jeudi de la cité de Mushaki, à une trentaine de km de la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Le M23 contrôle Mushaki-centre « mais n’a pas avancé (…) car nous sommes là », a assuré une source militaire.