Washington appelle à la retenue après les violences au Kenya
Les Etats-Unis ont appelé leur allié kényan à la « retenue » mardi, au lendemain de manifestations organisées à l’appel de l’opposant Raila Odinga, interdites par les autorités et émaillées d’affrontements avec la police ayant fait plusieurs morts.
« Les Etats-Unis déplorent la perte en vie humaine et les dommages causés à la propriété, et nous incitons tous les dirigeants politiques, les manifestants et toutes les parties à éviter de recourir à la violence », a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Vedant Patel.
« Nous appelons les forces de sécurité gouvernementales à faire preuve de retenue » dans l’usage de la force face aux manifestants, a-t-il encore dit lors d’un point presse, en disant soutenir « le droit à manifester et de rassemblement » des Kényans.
L’opposant Raila Odinga, rival malheureux du président William Ruto lors de l’élection d’août dernier, dont il estime qu’elle lui a été « volée », a appelé ses partisans à manifester tous les lundis et jeudis contre la politique du gouvernement et les hausses de prix des denrées de base.
Lundi, pour la seconde fois en une semaine, la police a fait usage de gaz lacrymogène dans la capitale Nairobi et à Kisumu (ouest), l’un des bastions de l’opposition, pour disperser les manifestants.
Un jeune homme a été tué par balle à Kisumu, selon le directeur du principal hôpital de la ville, la deuxième personne tuée dans cette région en une semaine.
Le Kenya, allié de longue date des Etats-Unis, a été convié au Sommet pour la démocratie, mercredi et jeudi, cher au président américain Joe Biden et censé être une plateforme de discussion contre les autoritarismes à travers le monde.