La production céréalière s’améliore au Soudan alors que l’insécurité alimentaire persiste
Alors que l’insécurité alimentaire persiste au Soudan, la production céréalière s’est améliorée significativement dans ce d’Afrique du Nord-Est, indique l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Un rapport de la Mission d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires de cette agence onusienne basée à Rome révèle que la production céréalière nationale de 2022, qui comprend le sorgho, le mil et le blé (récolté en mars 2023), est estimée à environ 7,4 millions de tonnes. Il s’agit de 45% de plus qu’en 2021.
La production de sorgho à elle seule est d’environ 5,2 millions de tonnes, soit une augmentation de 50% par rapport à l’année précédente. La production de mil est estimée à 1,7 million de tonnes, soit une augmentation de 86% par rapport à 2021. Des excédents de 484.000 tonnes et 679.000 tonnes sont prévus respectivement également pour le sorgho et le mil.
Khartoum devrait toutefois importer 3,5 millions de tonnes
Cette augmentation significative de la production céréalière totale peut être attribuée à des conditions météorologiques favorables, en particulier une bonne performance de la saison des pluies, soutenue par plus de 5.000 tonnes de semences de qualité de variétés améliorées fournies par la FAO pour renforcer la production alimentaire des ménages vulnérables. Avec 95% des terres cultivées en agriculture pluviale, les précipitations sont un moteur important de la production agricole.
Par ailleurs, la plupart des intrants agricoles, notamment les semences, les engrais, les herbicides, le carburant et la main-d’œuvre, étaient disponibles en 2022, mais à un coût très élevé par rapport à la saison précédente. En conséquence, la plupart des agriculteurs ont dû utiliser les semences qu’ils avaient conservées de la récolte de l’année précédente en raison des prix élevés du marché, détaille le rapport de la FAO.
Malgré une amélioration de la production agricole dans son ensemble, le blé qui sera récolté en mars 2023 devrait s’élever à environ 476.000 tonnes, soit une baisse de 30% par rapport à 2021, en raison d’une baisse de la superficie plantée au profit des légumineuses et des épices.
Sur la base des projections démographiques de plus de 47 millions d’habitants pour la mi-2023, les besoins en importations céréalières pour la campagne de commercialisation de cette année sont estimés à 3,6 millions de tonnes, presque entièrement en blé. Ce qui nécessitera l’importation de 3,5 millions de tonnes pour couvrir la consommation intérieure.