La République centrafricaine subit l’impact de la crise au Soudan
En raison de l’insécurité qui règne le long de la frontière, le trafic entre le Soudan et la RCA a été fortement perturbé, ce qui a entraîné une forte augmentation du prix des produits de première nécessité.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) rappelle que le Soudan approvisionne plusieurs villes de la RCA, particulièrement Birao dans la Préfecture de la Vakaga et Ndélé dans la Préfecture de Bamingui-Bangoran.
« Pendant la saison des pluies qui dure d’avril à octobre, l’accès est très difficile et l’approvisionnement dépend largement du Soudan », a détaillé OCHA dans son dernier rapport de situation.
Pour certains produits, les prix ont doublé. Un sac de sucre de 50 kg, qui se vendait 40.000 francs CFA (plus de 65 dollars) avant le conflit vaut aujourd’hui 80.000 francs CFA (134 dollars) à Birao. Un petit bol de millet qui coûtait l’équivalent de moins d’un dollars 500 francs CFA vaut actuellement presque deux dollars (1.000 francs CFA).
La région nord de la RCA connaissait déjà une « insécurité alimentaire aiguë », une situation qui devrait atteindre l’un de ses stades les plus graves d’ici le mois d’août si une réponse adéquate n’est pas apportée.
S’agissant des mouvements de population, environ 3.000 personnes ont traversé la frontière pour se rendre à Am-Dafock en RCA et vivent dans des campements spontanés. D’autres personnes attendraient à la frontière pour se rendre en RCA.
Selon OCHA, la présence humanitaire dans cette région frontalière était déjà très limitée avant le conflit. « Cependant, un partenaire humanitaire a déployé depuis Birao une équipe mobile d’intervention d’urgence pour fournir, entre autres, une réponse médicale et nutritionnelle à Am-Dafock », a précisé le Bureau.