Sénégal. les conclusions du Dialogue national doivent être livrées avant fin juin courant
Le président de la république du Sénégal, Macky Sall, a appelé toutes les forces vives de la nation participant au Dialogue national, lancé mercredi à Dakar, à travailler vite pour lui faire parvenir leurs conclusions de cette concertation avant la fin du mois de juin.
Les termes de référence du dialogue doivent être définis avant le week-end prochain, a dit le président sénégalais, mercredi soir au Palais de la République à Dakar, lors de la clôture de la cérémonie de lancement du dialogue national.
A cet égard, Macky Sall a salué la « diversité des points de vue » exprimés à l’ouverture officielle du dialogue national par les guides religieux, les leaders politiques et les représentants des autres segments de la société, invitant le ministère de l’Intérieur, chargé du secrétariat de la concertation, à ‘’consolider’’ les commissions spécialisées (politique, économie, environnement, etc.) du dernier dialogue de ce genre, pour gagner du temps.
« Je veux que l’on puisse finir avec les termes de références du dialogue d’ici au week-end prochain, et avec les recommandations avant la fin du mois de juin », a déclaré Macky Sall.
Selon lui, le respect de ces délais permettra d’inclure les résultats du dialogue national dans le calendrier électoral, dont l’élection présidentielle du 25 février 2024 est le prochain événement.
D’autre part, Macky Sall a souligné qu' »il y’a une situation dans ce pays qui interpelle tous les acteurs ». « Il y’a une situation nouvelle dans notre pays où certains acteurs ont choisi de détruire la République. C’est leur choix. Et face à ce choix, je suis obligé de défendre cette République et quoi que cela puisse coûter. Nous ne pouvons pas accepter dans ce pays, des gens qui au quotidien, menacent des juges et recherchent leurs domiciles et d’y mettre le feu », a averti le président Macky Sall.
« Nous suivons tous ce qui se passe dans ce pays. Il y’a une campagne orchestrée contre la République. S’il s’agissait simplement de ma personne je pourrais me défendre. Mais contre la République, le Sénégal, ça je ne l’accepterai jamais « , a-t-il insisté.
Toujours dans cette même logique, le président Macky Sall a félicité les forces de défense et de sécurité qu’il considère comme une force républicaine connue et reconnue par les nations unies.
« Ces accusations disant que les forces de défense et de sécurité tirent sur les manifestants, n’est point conforme à la réalité. Quel est l’intérêt pour la police et la gendarmerie de tirer sur des manifestants ? Il nous faut faire respecter la loi. Que les gens arrêtent de mettre le feu dans le domicile des gens gratuitement. Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer », a noté Macky Sall, précisant que l’État ne démissionnera jamais dans sa responsabilité régalienne qui est d’assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens…
Le Dialogue national se tient en l’absence d’une partie de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) dont Ousmane Sounko est l’un des leaders.
Par ailleurs, le mouvement de l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, « Taxawu Senegaal » et le Parti démocratique sénégalais PDS, de l’ancien président Abdoulaye Wade, membres de la coalition de l’opposition participent à ce dialogue.
Parallèlement à ce dialogue national, la plateforme des Forces vives de la nation F24, qui rassemble partis et société civile opposés à un troisième mandat du chef de l’Etat, a lancé son propre espace de débat appelé « Pencuum Senegaal . Mais le préfet de Dakar a déclaré mercredi que la plateforme n’avait pas sollicité d’autorisation pour tenir cette rencontre.
Ce dialogue qui devra s’étaler « sur presque deux semaines », intervient alors que tout le pays est suspendu à la décision des juges du Tribunal de Grande instance de Dakar qui doit intervenir ce jeudi, dans le procès où Ousmane Sonko est poursuivi pour « viols présumés » sur la personne de Adji Sarr, une ancienne employée d’un salon de beauté à Dakar.