Législatives en Guinée-Bissau. Début du dépouillement
Les Bissau-Guinéens votaient dimanche pour renouveler les 102 sièges de l’Assemblée nationale qui a été dissoute par le président Umaro Sissoco Embaló, suite aux «différends persistants et irréconciliables» entre l’Assemblée et le gouvernement.
Les élections législatives en Guinée-Bissau, prévues le 18 décembre, ont été reportées au 4 juin après une longue concertation entre les différentes forces politiques et la commission électorale de ce pays lusophone d’Afrique de l’Ouest.
Le 16 mai 2022, le président Sissoco Embaló avait annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale populaire, qu’il a justifiée par des «différents persistants et irréconciliables» entre l’Assemblée et le gouvernement.
Il a accusé dans la foulée la législature de s’être transformée en lieu de guérilla politique dans laquelle les députés se livrent à la corruption, au détournement de fond et à l’affaiblissement des institutions de la République.
Les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche à 07H00 (GMT et locales) et les 884.000 électeurs inscrits pourront voter jusqu’à 17H00 pour ce scrutin à la proportionnelle à un tour, devant renouveler les 102 députés et dont les résultats sont attendus au moins 48 heures plus tard.
Quelque 200 observateurs internationaux sont déployés dans le pays pour surveiller le vote.
Vingt-deux partis politiques se disputent le scrutin, dont les trois qui se partageaient presque tous les sièges de l’Assemblée sortante: le Madem G15, la famille politique du président Embalo, le Parti africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-vert (PAIGC) fondé par Amilcar Cabral, qui a longtemps dominé la politique nationale, et le Parti du renouveau social (PRS).
Un nouveau Premier ministre sera nommé à l’issue du vote.