Burkina. 21 personnes tuées dans des attaques de terroristes présumés
Au moins 21 personnes, majoritairement des supplétifs civils de l’armée et des soldats, ont été tuées lundi au Burkina Faso lors de deux attaques de terroristes présumés, ont indiqué mercredi des sources sécuritaires.
Lundi, « un violent accrochage a eu lieu à Sawenga, dans la commune de Bittou, (province du Boulgou, région du Centre-est) entre une unité mixte de soldats et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) et des groupes armés terroristes », a précisé une source sécuritaire.
« Le bilan côté ami fait état de 14 volontaires tombés ainsi que quatre militaires », a-t-elle noté, évoquant également « cinq blessés qui ont été pris en charge » et dont les jours ne sont pas en danger.
Confirmant le bilan, une autre source sécuritaire a fait savoir que l’unité mixte « participait à une opération de sécurisation dans la zone », et « les vecteurs aériens déployés en riposte à cette attaque ont permis de neutraliser plus d’une cinquantaine de terroristes ».
« Les opérations de ratissage et de sécurisation se poursuivent dans cette zone », ciblée ces dernières semaines par des attaques contre des civils, a précisé la même source.
Selon une source policière, « dans la nuit de lundi à mardi, une autre violente attaque a visé le poste de police frontalier de Yendéré » (sud-ouest), près de la Côte d’Ivoire.
« Nous déplorons la mort d’un policier et de deux civils », a-t-elle souligné, évoquant également « d’importants dégâts matériels ».
Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences terroristes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières.
Les violences ont fait depuis sept ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.