Libye. 360 migrants secourus à la frontière avec la Tunisie
L’ONG arabe AOHR en Libye a lancé un appel aux organisations internationales pour aider environ 360 migrants subsahariens qui ont été secourus ces derniers jours après avoir été abandonnés dans le désert à la frontière avec la Libye par la police tunisienne.
L’Organisation arabe des droits humains en Libye a salué l’accueil des migrants par les gardes-frontières libyens et a souligné que ces migrants, comprenant des femmes et des enfants, ont besoin d’une assistance médicale et humanitaire urgente. L’ONG a demandé aux autorités libyennes d’autoriser les organisations telles que le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à leur fournir une aide et une assistance juridique.
L’OIM en Libye a annoncé avoir fourni une assistance d’urgence aux migrants secourus, comprenant des kits d’hygiène, des vêtements, des matelas, des examens médicaux, ainsi que du soutien psychosocial. Le ministère libyen de l’Intérieur a confirmé les expulsions de ressortissants subsahariens par les autorités tunisiennes vers la frontière libyenne et a diffusé une vidéo contenant des témoignages de migrants.
Les gardes-frontières libyens ont secouru des dizaines de migrants abandonnés par des policiers tunisiens dans le désert près de la frontière. Ces migrants erraient dans une zone inhabitée, souffrant de la faim, de la soif et des températures extrêmes. Les expulsions ont eu lieu après des affrontements survenus à Sfax, en Tunisie, où des centaines de migrants africains ont été chassés et renvoyés vers des zones inhospitalières près de la Libye et de l’Algérie.
Environ 630 migrants ramenés par les autorités tunisiennes de la frontière libyenne ont été regroupés dans des centres gérés par le Croissant rouge, qui collabore avec l’OIM pour évaluer les personnes qui acceptent un rapatriement, ainsi que les demandeurs d’asile et les réfugiés.
La Tunisie a récemment conclu un « partenariat stratégique » avec l’Union européenne, comprenant un volet migratoire et une aide de 100 millions d’euros. Ce partenariat vise à développer un système d’identification et de retour des migrants en situation irrégulière présents en Tunisie vers leurs pays d’origine.