Sénégal. Sonatel acquiert la première licence 5G pour 58,7 millions USD
Sonatel a commencé à se préparer pour la 5G dès 2020. En décembre 2021, la société a confirmé sa capacité à fournir un haut débit ultrarapide grâce à un deuxième test réussi de cette technologie. De plus, Orange, l’un des principaux actionnaires de Sonatel, a ouvert un laboratoire 5G au Sénégal en juillet 2022.
L’opérateur historique de télécommunications du Sénégal, Sonatel, se prépare à lancer prochainement son réseau mobile de cinquième génération (5G) dans le pays. L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a annoncé le lundi 17 juillet qu’elle avait accordé à la société une licence d’exploitation provisoire pour un montant de 34,5 milliards de francs CFA (58,7 millions USD). L’approbation du président de la République du Sénégal est encore requise pour cette ressource.
Le 31 mai dernier, l’ARTP a lancé un appel public à candidatures pour l’attribution des licences d’exploitation de la 5G au Sénégal. À l’issue du processus, Sonatel est le seul opérateur à s’être vu accorder la licence en raison de sa proposition technique conforme et de son offre financière globale de 34,5 milliards de FCFA, largement supérieure au prix de réserve fixé à 19,5 milliards de FCFA. Les offres de Saga Africa Holding Limited (Free) et d’Expresso Sénégal ont été rejetées en raison de leur non-conformité. Ces deux opérateurs avaient proposé respectivement 3 milliards de FCFA et 2 milliards de FCFA.
Ainsi, l’ARTP se rapproche de son objectif de déployer la 5G commerciale au Sénégal avant la fin de l’année 2023. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet d’accélération de l’économie numérique (PAEN) du gouvernement sénégalais, qui vise à renforcer la connectivité à très haut débit et les usages numériques dans le pays. La Banque mondiale finance ce projet à hauteur de 150 millions de dollars.
L’introduction de la 5G au Sénégal devrait répondre à la demande croissante des consommateurs en matière de connectivité haut débit et aux nouveaux modes de consommation numérique, notamment ceux découlant de la pandémie de Covid-19. Le haut débit ultrarapide facilitera l’utilisation de l’apprentissage en ligne, de l’e-gouvernement, de la vidéo 3D, de la télémédecine, de la réalité virtuelle et augmentée, du streaming, de l’intelligence artificielle et de l’Internet des objets (IdO).