Libye. 400 migrants irréguliers en détresse secourus à la frontière avec la Tunisie
Le Croissant-Rouge libyen et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont assuré des prestations alimentaires et sanitaires à quelque 400 migrants, dont un quart d’enfants, à la frontière entre la Libye et la Tunisie.
C’est ce qu’ont annoncé, dimanche, le Croissant-Rouge libyen et l’UNICEF sur leurs comptes Twitter officiels.
« L’intervention humanitaire est en cours à la frontière entre la Libye et la Tunisie pour répondre aux besoins des migrants en difficulté », est-il indiqué.
Et de poursuivre : « En coopération avec le Croissant-Rouge libyen et l’UNICEF, de l’eau potable, de la nourriture et des équipements d’hygiène ont été distribués à 400 migrants, dont environ un quart d’enfants, dans la zone frontalière entre la Libye et la Tunisie », ont-ils ajouté.
Dans les mêmes tweets, les organisations libyenne et onusienne ont affirmé qu’elles œuvraient pour « intensifier les efforts avec les organisations humanitaires et gouvernementales, afin d’aider les migrants à la frontière entre la Libye et la Tunisie ».
Vendredi, le Croissant-Rouge libyen a lancé un appel urgent aux organisations humanitaires pour qu’elles aident les migrants irréguliers en détresse à la frontière entre la Libye et la Tunisie.
Lundi, le ministère de l’intérieur du gouvernement d’union nationale a annoncé que les gardes-frontières libyens avaient secouru des dizaines de migrants, qui avaient été « expulsés par les autorités tunisiennes vers les zones frontalières à l’intérieur de la Libye ».
Le ministère libyen de l’intérieur avait alors publié une vidéo qui, selon lui, « documentait l’expulsion de migrants illégaux de Tunisie vers les zones frontalières à l’intérieur de la Libye ».
La vidéo montrait des dizaines de migrants africains, dont des femmes et des enfants, dans une zone déserte, certains d’entre eux déclarant qu’ils avaient été « abandonnés sans eau ni nourriture ».
La vidéo montre également le transfert des migrants du désert vers un centre d’accueil libyen, avant que les gardes-frontières n’annoncent, mardi, qu’ils seront remis à l’Organisation internationale pour les migrations, en vue de leur rapatriement volontaire vers leur pays d’origine.
Plusieurs migrants africains en situation irrégulière ont souffert de conditions humanitaires difficiles à la frontière tuniso-libyenne au cours des deux dernières semaines, après avoir été expulsés des maisons qu’ils occupaient à la suite d’affrontements entre eux et des habitants de la ville de Sfax, à la suite de l’assassinat d’un jeune Tunisien.
Le 11 juillet, les autorités tunisiennes ont commencé à transférer environ 400 migrants africains vers des abris situés dans les gouvernorats de Médenine et de Tataouine, dans le sud du pays, à la frontière avec la Libye, selon des militants des droits de l’homme et des médias locaux.