À Madagascar, l’opposition accuse Rajoelina de « coup d’État institutionnel » avant la présidentielle
L’opposition malgache a dénoncé « un coup d’État institutionnel » orchestré par le président Rajoelina, après une série de décisions de justice qui favorise, selon elle, le chef d’État candidat à sa réélection dans moins de deux mois.
Dans une lettre reçue mardi 12 septembre par la commission électorale et consultée par l’AFP, dix candidats au scrutin présidentiel accusent le président de Madagascar de manipuler les institutions pour favoriser son élection à un second mandat à la tête de la grande île de l’océan Indien.
Les Malgaches se rendent aux urnes pour le premier tour du scrutin le 9 novembre. Le second est prévu le 20 décembre. Treize candidats sont en lice dont Andry Rajoelina 49 ans, arrivé au pouvoir en 2009 à la faveur d’un coup d’État.
L’opposant et député Jean-Brunelle Razafintsiandraofa a dénoncé auprès de l’AFP les « irrégularités commises par les institutions », disant vouloir interpeller par la lettre « intellectuels, observateurs et surtout les institutions existantes et la communauté internationale ». Eléonore Johasy, qui représente le candidat Auguste Paraina, a dénoncé « des décisions prises à des heures indues, de manière à ce qu’aucune chance ne soit donnée à ce que l’on s’y oppose ». « C’est vrai que la confiance s’effrite et que toutes les manigances et manœuvres ne favorisent pas la confiance dans les différentes instances », a-t-elle expliqué à l’AFP.
source: Afp