Cacao. la Côte d’Ivoire entame des discussions avec l’UE pour faciliter ses exportations
À un an de l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation qui proscrit l’importation de cacao provenant de zones déboisées, le dirigeant du Conseil Café Cacao de Côte d’Ivoire s’est rendu à Bruxelles cette semaine pour promouvoir son système de traçabilité.
Accompagné de représentants ministériels et d’acteurs privés de l’industrie, Yves Brahima Koné, à la tête du Conseil Café Cacao ivoirien, a tenu des réunions avec plusieurs responsables de la Commission européenne. Au cœur de ces discussions se trouvait la nouvelle réglementation européenne, qui interdit l’importation de cacao issu de zones déforestées après la fin de 2020. Bien qu’elle soit entrée en vigueur en juin, cette interdiction sera pleinement appliquée pour le cacao exporté à partir de l’automne 2024.
La Côte d’Ivoire vise à être reconnue comme un pays à faible risque de déforestation par la Commission européenne, conformément aux spécifications du Conseil Café Cacao (CCC) tel qu’indiqué dans son communiqué du vendredi 15 septembre. Cette reconnaissance permettrait au pays de continuer à exporter son cacao en Europe. À ce jour, 70% du cacao ivoirien peut être tracé, et l’objectif est d’atteindre une traçabilité totale d’ici la fin de 2024, selon les affirmations du Conseil Café Cacao aux diplomates de la Commission européenne. Ces progrès ont été réalisés depuis 2018 grâce à des initiatives telles que l’immatriculation des planteurs et la mise en place d’un terminal numérique dans les coopératives. Cependant, il convient de noter que la mise en œuvre de ce système est complexe et coûteuse, un point qui a également été abordé lors des discussions.