Polémique en Mauritanie au sujet d’un projet de loi visant à lutter contre les violences envers les femmes
Le lundi 2 octobre à Nouakchott, lors de la rentrée parlementaire, un groupe de citoyens, imams et prédicateurs a organisé une manifestation devant le Parlement pour exprimer son opposition au projet de loi Karama, qui vise à lutter contre les violences faites aux femmes.
Les critiques affirment que les versions du texte qu’ils ont lues sont en conflit avec les principes de l’islam, une position que le gouvernement conteste. Les manifestants cherchent à empêcher la présentation du projet de loi relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles au Parlement. Ils estiment que les dernières versions du texte sont trop influencées par les valeurs occidentales et vont à l’encontre des principes de la charia.
L’un des manifestants a déclaré : « J’ai lu quelques articles, cela va à l’encontre de notre religion, cela va à l’encontre du Coran. » Un autre a ajouté : « Les femmes ne devraient pas pouvoir partir librement sans la permission de leur mari, et les filles sans la permission de leur père. C’est dangereux, nous rejetons cette loi. » Un troisième manifestant a souligné : « Cette loi se concentre uniquement sur les relations entre la femme et sa famille, elle devrait plutôt se pencher sur les menaces extérieures.
» En réponse à la controverse, le porte-parole du gouvernement a clarifié le mercredi 27 septembre que le nouveau projet de loi Karama, toujours en cours d’examen, était distinct de l’ancien projet de loi basé sur le « genre » rejeté en 2018. Il a également affirmé que ce nouveau texte respectait la charia et avait été soumis à l’avis de nombreuses institutions, notamment religieuses comme le Conseil national de la Fatwa.