Le FMI accorde un prêt de 253 millions d’euros au Sénégal
Le Sénégal a signé avec le Fonds monétaire international (FMI) « un accord de principe » en vertu duquel il devrait bénéficier d’un prêt de 166 milliards de francs CFA (plus de 253 millions d’euros) de ladite institution, avant la clôture des opérations financières au titre de l’année 2023, a indiqué, mardi à Dakar, le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.
« Cet accord de principe à l’issue duquel le Sénégal aura accès à un financement, avant la clôture des opérations financières au titre de la gestion 2023, de 166 milliards francs CFA sera soumis à l’approbation des hautes autorités du FMI et de son conseil d’administration, qui doit se réunir le 14 décembre prochain », a souligné M. Ba lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec le chef de la mission du FMI, Edward Gemayel.
En juin 2023, le Sénégal a bénéficié d’un financement de « 129 à 133 milliards de francs CFA », selon le ministre des Finances et du Budget.
Pour sa part, Edward Gemayel a indiqué que l’économie sénégalaise n’a pas encore retrouvé le rythme qu’elle avait avant la pandémie de Covid-19.
« Plusieurs forces externes et internes, dont le Covid-19, la guerre en Ukraine, l’augmentation des prix du pétrole et des produits alimentaires, et la dernière crise au Moyen-Orient continuent de freiner la pleine reprise de l’activité économique » au Sénégal, a dit le chef de la mission du Fonds monétaire international séjournant au Sénégal depuis le 12 octobre.
Pour toutes ces raisons, le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance de 5,3 % à 4,1 % pour le Sénégal, pour l’année en cours, selon Edward Gemayel.
« Pour 2024, nous avons aussi révisé à la baisse la croissance de 10,6 % à 8,3 %, à cause surtout du retard de la production des hydrocarbures attendue maintenant au second semestre de l’année prochaine », a-t-il noté.
L’inflation a été revue à la hausse dans les prévisions économiques du FMI concernant le Sénégal, de 2,5 % à 3,9 % du produit intérieur brut (PIB), à la fin de cette année, a fait savoir M. Gemayel, soulignant que « les perspectives de la dette sont toujours bonnes et restent inchangées ».
« Cette dette va atteindre, à la fin de cette année, 72,2 % du PIB. Si on exclut ce financement (celui des 166 milliards de francs CFA attendus du FMI), elle sera à près de 69,2 % du PIB. L’année prochaine, cette dette va baisser à 65,6 % du PIB », a-t-il prévu.