Présidentielle au Liberia : Un duel serré entre George Weah et Joseph Boakai
C’est un duel serré qui s’annonce entre l’ancienne star du football, George Weah, et le vétéran de la politique, l’opposant Joseph Boakai, pour le second tour de l’élection présidentielle au Liberia, ce mardi 14 novembre, après une première confrontation le 10 octobre dernier.
Elu le 26 décembre 2017, Weah, Président sortant de ce pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, doit affronter Boakai, dont l’expérience politique n’est plus à démontrer.
Si l’ancien ballon d’Or avait remporté le scrutin de 2017 avec plus de 61% des voix, ce second tour de la présidentielle sera un match retour très disputé contre le même adversaire qu’il y a six ans. Âgé de 57 ans, l’ex-buteur vedette du Paris SG, de Monaco et de l’AC Milan, seul Ballon d’Or africain à ce jour (remporté en 1995), avait promis « une gouvernance publique en faveur des plus pauvres », de créer des emplois et d’investir dans l’éducation.
Malgré une loi signée en juillet 2023, ses opposants l’accusent de ne pas avoir pris les mesures pour entraver le trafic de drogue, qui fait des ravages parmi la jeunesse.
Mais George Weah réplique à ses adversaires qu’il a construit plus de routes et d’hôpitaux que n’importe qui dans l’histoire du pays, payé les frais d’inscription dans les écoles secondaires et créé des centres sportifs pour les jeunes. Il a promis au cours de sa campagne de poursuivre le développement du pays et d’améliorer le sort des plus démunis.
Weah, reconverti en politique après la fin de sa carrière sportive, avait promis un second « mandat riche d’opportunités, un mandat pour la transformation, un mandat pour le développement », mais aussi pour « la consolidation » des acquis.
Les Libériens sont donc appelés ce mardi, entre 8h00 et 18h00 (locales et GMT), à choisir entre un président sortant, 57 ans, et un vieux routier (78 ans) qui fut de 2006 à 2018 le vice-président d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue cheffe d’Etat en Afrique, et a occupé nombre de postes au sein de l’Etat ou de l’industrie pétrolière. La Commission électorale a 15 jours pour publier les résultats de cette élection.