La junte nigérienne refuse de libérer l’ex-dirigeant Mohamed Bazoum
Le chef militaire du Niger a décliné l’offre de libérer le président destitué en échange de la levée des sanctions.
La Cedeao (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) a formulé cette proposition après la 64e Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’organisme régional à Abuja, au Nigeria, dimanche.
Depuis sa mise en résidence surveillée fin juillet, la libération de Mohamed Bazoum a été demandée à plusieurs reprises par la Cedeao. Ses proches affirment ne pas avoir de nouvelles depuis sa tentative infructueuse de s’évader de sa détention le 19 octobre. L’alliance, aux côtés de partenaires locaux et internationaux, a de nouveau appelé la junte à libérer M. Bazoum le dimanche.
Plus tard dans la journée, le général Abdourahamane Tchiani, chef militaire du Niger, a annoncé sur la chaîne de télévision publique RTN que M. Bazoum ne serait pas libéré. En réponse à cette déclaration, la Cedeao a déclaré lundi qu’elle maintiendrait ses sanctions contre le Niger. Toutefois, elle a précisé qu’un comité serait créé pour collaborer avec la junte nigérienne à l’élaboration d’une feuille de route pour la transition, et que, en fonction des résultats de ces négociations, les sanctions seraient progressivement allégées.