Méga-barrage sur le Nil : Éthiopie et Égypte s’accusent de l’échec des négociations
L’Éthiopie et l’Égypte se renvoient mutuellement la responsabilité de l’échec des pourparlers tripartites, impliquant également le Soudan, concernant le méga-barrage construit par Addis-Abeba sur le Nil.
Le dernier cycle de négociations s’est conclu mardi dans une impasse. Le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD), évalué à environ 3,5 milliards d’euros, suscite des tensions régionales depuis le début de sa construction en 2011.
L’Égypte et le Soudan, en aval du barrage, considèrent ce projet comme une menace pour leur approvisionnement en eau. Ils ont à maintes reprises exhorté Addis-Abeba à suspendre le remplissage du barrage jusqu’à la conclusion d’un accord sur son fonctionnement, mais l’Éthiopie a poursuivi le remplissage, la dernière fois le 10 septembre.
Les négociations antérieures sur le remplissage et l’exploitation du barrage n’ont pas réussi à aboutir à un accord. Ce mégaprojet hydroélectrique, mesurant 1,8 kilomètre de long et 145 mètres de haut, revêt une importance cruciale pour l’Éthiopie, car il est destiné à produire plus de 5 000 mégawatts à terme, doublant ainsi la production d’électricité du pays.
L’Égypte le perçoit comme une menace existentielle, car elle dépend à 97 % du Nil pour ses besoins en eau. La position du Soudan, en proie à une guerre civile actuelle, a connu des fluctuations au cours des dernières années.