RDCongo. la Cour constitutionnelle valide l’élection de Félix Tshisekedi
La Cour constitutionnelle a officiellement déclaré Félix Tshisekedi « président élu » de la République démocratique du Congo (RDC), remportant ainsi les élections de décembre 2023 avec 13.058.962 voix, représentant 73,47% des suffrages.
La haute cour a rejeté la contestation des résultats déposée par le candidat Théodore Ngoy, qui avait obtenu le dernier rang lors de l’élection présidentielle. Bien que la requête ait été jugée « recevable mais non fondée », la cour constitutionnelle a également qualifié de « prématurée » la demande de l’avocat Mpala David.
Les deux contestataires avaient demandé l’annulation des élections et la tenue d’un nouveau scrutin supervisé par une nouvelle commission électorale. La Cour constitutionnelle a également annulé l’élection présidentielle dans les circonscriptions électorales de Masimanimba (Sud-ouest) et Yakoma (Nord-Ouest), où la Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait annulé les résultats des législatives le 31 décembre en raison de graves irrégularités.
La prestation de serment du président élu est prévue pour le 20 janvier, conformément au calendrier électoral.
Les élections du 20 décembre, comprenant les volets présidentiel, législatif national, provincial et municipal, ont été entachées d’irrégularités, selon diverses missions d’observation, dont celles des influentes églises catholique et protestante.
Au cours du week-end dernier, la commission électorale a annulé les suffrages de 82 candidats aux législatives pour des motifs tels que « fraude, corruption, violence, bourrage d’urnes et détention illégale » de machines de vote. Parmi les personnes concernées figurent trois ministres, quatre gouverneurs de province, des mandataires publics et des députés en fonction.
Le procureur général près de la cour de cassation a émis lundi une interdiction de sortie du territoire national à l’encontre des 82 candidats, tout en sollicitant des preuves à charge auprès de la CENI. Une dizaine d’entre eux a également saisi le conseil d’État pour contester l’invalidation de leur candidature.