La Tanzanie retire son approbation pour les vols de Kenya Airways
La Tanzanie a retiré son approbation pour que la compagnie nationale kényane Kenya Airways (KQNA.NR) opère des vols entre la capitale kényane Nairobi et Dar es Salaam, la capitale économique de la Tanzanie, a annoncé l’autorité de l’aviation civile de ce pays lundi.
La Tanzanie a indiqué que cette décision a été prise en représailles au refus du Kenya d’accorder des droits à la compagnie nationale tanzanienne Air Tanzania pour opérer des vols de fret entre les deux pays.
Dans un communiqué, l’Autorité de l’aviation civile de Tanzanie (TCAA) a annoncé qu’elle avait décidé de « retirer les autorisations accordées à Kenya Airways (KQ) pour opérer des vols de passagers entre Nairobi et Dar es Salaam… à compter du 22 janvier 2024. »
Cependant, dans des déclarations distinctes publiées sur la plateforme X tard lundi, les ministres des Affaires étrangères kényan et tanzanien ont annoncé que les deux pays travailleraient ensemble pour résoudre le problème dans un délai de trois jours.
Kenya Airways est l’une des plus grandes compagnies aériennes d’Afrique. La Tanzanie, où les attractions comprennent des montagnes et de vastes réserves de faune grouillant d’animaux sauvages, attire plus d’un million de touristes par an, ce qui en fait l’un de ses marchés les plus importants.
Le conflit entre la Tanzanie et le Kenya s’ajoute à un nombre croissant de litiges commerciaux entre les membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), un bloc régional qui fonctionne comme une union douanière.
Le Kenya s’est plaint précédemment de la présence de produits bon marché en provenance de l’Ouganda voisin et en a bloqué certains, dont le lait et le sucre, provoquant des protestations de Kampala.
L’Ouganda, un pays enclavé, a également porté le Kenya devant une cour régionale pour un différend lié à l’importation de produits pétroliers.
Bien que Air Tanzania soit une petite compagnie aérienne, ces dernières années, les autorités ont cherché à étendre sa flotte, ses itinéraires et ses opérations afin de gagner une part plus importante des revenus du secteur de l’aviation dans la région.
(Reuters)