Ethiopie. Abiy Ahmed : » La question du barrage de la Renaissance ne sera plus discutée »
Le sujet du barrage de la Renaissance, qui a été source de tensions avec l’Égypte et le Soudan ces dernières années, continue de préoccuper mon pays, en aval. L’Éthiopie semble avoir fermé ce chapitre, avec le Premier ministre Abiy Ahmed déclarant aujourd’hui que le remplissage du barrage de la Renaissance ne ferait plus l’objet de discussions.
Cependant, en même temps, il a exprimé la volonté de son pays de négocier sur le barrage et de répondre aux demandes égyptiennes « autant que possible », selon l’agence de presse éthiopienne. Il a toutefois souligné « la nécessité pour Le Caire de montrer sa volonté de répondre aux demandes d’Addis-Abeba ». C
es remarques d’Ahmed faisaient suite à des questions posées au Parlement, où il a indiqué que son pays était « prêt à écouter les demandes du peuple égyptien et à les satisfaire dans la mesure du possible pour l’Éthiopie ».
Le Premier ministre éthiopien avait annoncé le mois dernier que la phase finale de remplissage du gigantesque barrage, crucial pour la production d’électricité à Addis-Abeba, touchait à sa fin, mais cela suscitait des inquiétudes en Égypte quant à sa part des eaux.
Les ressources en eau de l’Égypte sont estimées à environ 60 milliards de mètres cubes par an, dont 55 milliards de mètres cubes proviennent du Nil, en plus des quantités d’eau de pluie et des eaux souterraines non renouvelables des déserts. Cependant, les besoins totaux en eau s’élèvent à environ 114 milliards de mètres cubes par an. Cette disparité est compensée par la réutilisation des eaux usées agricoles, les eaux de surface dans les vallées et les deltas, ainsi que par l’importation de produits alimentaires nécessitant environ 34 milliards de mètres cubes d’eau par an.