Moody’s abaisse la note du Niger à « Caa3 »
Moody’s Investors Service a récemment annoncé dans un communiqué daté du vendredi 9 février la dégradation de la note d’émetteur à long terme du Niger en monnaie locale et en devises étrangères, passant de « Caa2 » à « Caa3 ».
Cette décision est motivée par l’accumulation de dettes impayées depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. Bien que la note reste dans la catégorie spéculative, elle est deux crans au-dessus du défaut de paiement sur l’échelle de notation de Moody’s.
Malgré cette dégradation, la perspective de la note souveraine du Niger a été revue de « négative » à « stable », en raison notamment de l’augmentation probable des recettes en devises du pays à partir de 2024.
Le Niger a manqué le remboursement de ses obligations émises sur le marché des titres publics de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) en raison des sanctions économiques et financières imposées par la CEDEAO après le coup d’État.
Selon UMOA-Titres, le gouvernement du Niger a accumulé jusqu’à présent 300 milliards FCFA (environ 485 millions de dollars) d’arriérés sur le service de la dette depuis le putsch. Moody’s estime que ces arriérés de paiement pourraient entraîner des pertes importantes pour les créanciers du secteur privé, notamment en raison de l’incertitude quant à la date de levée des sanctions, aggravée par le récent retrait du Niger de la CEDEAO.
Enfin, Moody’s souligne que la sortie éventuelle du Niger, du Burkina Faso et du Mali de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) aurait des conséquences plus importantes sur les perspectives d’investissement et de développement que le retrait de la CEDEAO.
Source : EcoFin