Après le coup d’État de 2023, la Communauté des États d’Afrique centrale réintègre le Gabon
La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a annoncé qu’elle réintégrait le Gabon, suspendu au lendemain du coup d’État de l’armée qui avait renversé le 30 août 2023 le président Ali Bongo Ondimba, dans un communiqué dimanche.
Une junte dirigée par le général Brice Oligui Nguema, proclamé ensuite président de transition par la totalité des chefs de corps de l’armée et de la police. Sans verser une goutte de sang, il avait proclamé «la fin du régime» d’Ali Bongo, une heure après l’annonce de sa réélection qualifiée de frauduleuse par les putschistes.
Les militaires accusaient également les proches du chef de l’État déchu de «corruption massive» et d’une gouvernance catastrophique. Ils étaient alors acclamés dans tout le pays par des Gabonais très majoritairement heureux qu’ils aient mis fin à 55 ans de règne de la famille Bongo dans ce petit État d’Afrique centrale riche de son pétrole notamment.
Mais l’Union africaine (UA) et la CEEAC avaient dès le lendemain condamné le coup d’État et suspendu le Gabon de leurs institutions jusqu’à un «retour à l’ordre constitutionnel.
Cette réintégration a été décidée compte tenu «des avancées significatives dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel marquées par l’adhésion du peuple et la mise en place d’un chronogramme pour une transition de 24 mois», selon le communiqué.