Paris accueille un sommet mondial pour accélérer la fabrication de vaccins en Afrique
Paris reçoit ce jeudi le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales. Organisé à l’initiative de Gavi (l’Alliance des vaccins), de l’Union africaine et de la France – au nom de l’Europe – il doit réunir au siège du ministère des Affaires étrangères des représentants des États africains, des donateurs, de l’industrie pharmaceutique, de la société civile et des organisations internationales.
Les présidents du Sénégal, du Ghana, du Rwanda, du Botswana font le déplacement.L’objectif est de permettre à l’Afrique de disposer de plus de vaccins et plus vite, quitte à ce qu’elle en produise davantage sur son sol.
Mais il s’agit d’abord pour l’Alliance des vaccins (Gavi) de rassembler des fonds pour les cinq années qui viennent. Cette alliance d’États, d’industriels, d’organisations internationales et de fondations, a permis grâce à son pouvoir de négociation avec les fabricants d’éviter 17 millions de morts en vingt ans, en aidant les États africains à vacciner à prix abordable un milliard d’enfants, contre la rougeole, le pneumocoque, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche ou la poliomyélite.
Désormais, Gavi souhaite en vacciner un milliard de plus en deux fois moins de temps et déployer les nouveaux vaccins qui ont été développés contre le paludisme, ou le cancer du col de l’utérus, principale cause de mortalité chez les femmes en Afrique désormais.
Tout en reconstituant ses réserves de vaccins contre la fièvre jaune, le choléra ou Ebola, l’Afrique ne produit qu’1 à 2% des vaccins dont elle a besoin