Paul Kagame répond à son homologue congolais : « nous sommes prêts à combattre »
Le président rwandais Paul Kagame a déclaré lors d’une interview accordée à la chaîne France 24 hier, que son pays était prêt à entrer en guerre avec la République Démocratique du Congo si nécessaire, affirmant qu’ils étaient prêts à combattre et ne craignaient rien.
Ces déclarations interviennent après des accusations du président congolais Félix Tshisekedi, qui a déclaré que le Rwanda organisait un génocide dans l’est de la République Démocratique du Congo.
Kagame a répliqué en accusant Tshisekedi de promouvoir une idéologie génocidaire contre les Tutsis congolais. Il a également nié la présence de soldats rwandais en République Démocratique du Congo, soulignant la nécessité de traiter les causes profondes des tensions régionales.
Alors qu’il se prépare pour un quatrième mandat lors des prochaines élections présidentielles prévues pour le 15 juillet, Kagame a nié les accusations de fraude électorale et de répression et d’assassinat d’opposants, affirmant l’engagement de son gouvernement envers des élections libres et équitables.
Ces déclarations mettent en lumière les tensions croissantes entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo, ainsi que les défis auxquels Kagame fait face dans les élections.
Le conflit continu dans l’est du Congo depuis des décennies a entraîné l’une des pires crises humanitaires mondiales, avec plus de 100 groupes armés se battant dans la région, principalement pour le contrôle des terres et des mines riches en minerais précieux. Certains se battent pour protéger leurs biens.
De nombreuses factions sont accusées de commettre des massacres, des viols et d’autres violations des droits de l’homme.
Cette violence a entraîné le déplacement d’environ 7 millions de personnes, y compris des milliers vivant dans des camps temporaires, comme ceux attaqués le mois dernier, ainsi que d’autres éloignés de toute aide.