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Afrique du Sud. l’ANC peine à former un gouvernement de coalition

Les négociations en cours pour la formation d’un gouvernement d’union nationale en Afrique du Sud semblent avoir atteint une impasse, suite au bras de fer entre le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir depuis 30 ans, et le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA).

À peine une semaine après l’élection de Cyril Ramaphosa à la tête du pays, suite aux élections générales du 29 mai dernier, l’accord entre les deux partis ne tient qu’à un fil après que les dirigeants de la DA ont menacé de quitter la coalition en raison de désaccord sur les postes ministériels.

Le bras de fer entre les deux formations politiques a atteint son paroxysme lorsque M. Ramaphosa a modifié, mercredi, les termes de l’accord initial, remplaçant une offre pour le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence (DTIC) par celle du ministère du Tourisme.

En représailles, le leader de la DA, John Steenhuisen, a écrit au chef de l’État pour demander l’augmentation du nombre de portefeuilles de son parti à huit au lieu de six prévus initialement.

La réponse de M. Ramaphosa ne s’est pas fait attendre, accusant dans une lettre l’équipe de la DA de compromettre les négociations de formation du gouvernement d’unité nationale (GNU).

Plutôt cette semaine, le Secrétaire général de l’ANC, Fikile Mbalula, a fustigé les sorties médiatiques du parti d’opposition qui a réclamé le poste de vice-président et 11 postes ministériels, dont des ministres adjoints et des directeurs généraux des départements concernés.

«L’ANC note avec inquiétude que certains partis ont formulé dans les médias des demandes farfelues et scandaleuses pour des postes spécifiques au sein du gouvernement», a-t-il déclaré dans un communiqué.

Selon Geraldine Fraser-Moleketi, présidente de la Fondation Thabo Mbeki, l’Afrique du Sud se trouve dans une crise politique qui nécessite un dialogue national inclusif et permettrait de surmonter la détérioration du climat politique dans le pays.

Elle a également mis en avant l’urgence de la situation, en décrivant l’Afrique du Sud comme une «bombe à retardement» qui requiert une attention immédiate pour la désamorcer.

Lors des dernières élections législatives, le parti de Nelson Mandela a obtenu seulement 40% des suffrages exprimés, soit le plus faible score jamais réalisé depuis les premières élections multiraciales organisées dans le pays en 1994. Il a été, ainsi, contraint de nouer des alliances avec d’autres partis politiques pour former un gouvernement de coalition.

Sur un total de 400 sièges à l’Assemblée nationale, l’ANC a obtenu 159, suivi par le principal parti de l’opposition, l’Alliance démocratique (DA) avec 21,80% des voix (87 sièges), le parti nouvellement crée de Jacob Zuma, «uMkhonto weSizwe» (MK) avec 14,59% (58 sièges) et les Combattants pour la liberté économique (EFF) avec 9,52% (39 sièges).

Le taux de participation s’est établi à 58,63%, en baisse par rapport aux 66% enregistrés lors du précédent scrutin organisé en 2019.

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