La situation sécuritaire « reste difficile » dans les zones du sud-est de la Centrafrique (MINUSCA)
La situation sécuritaire « reste difficile » dans les zones frontalières de la République centrafricaine (RCA), a déclaré Valentine Rugwabiza, représentante spéciale de l’ONU pour la RCA et cheffe de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
Mme Rugwabiza a fait ces remarques lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Centrafrique, jeudi à Bangui, tenue en présence de la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Valérie Baipo-Temon.
« La préfecture du Haut-Mbomou, dans le sud-est de la République centrafricaine, a ainsi connu une intensification des violences contre les civils, sur fond d’escalade du conflit et de représailles entre des éléments du groupe armé de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et le groupe d’autodéfense Azande », a dit Mme Rugwabiza dont les propos ont été relayés sur le site officiel de la Minusca.
Face à cette situation, la responsable a indiqué que la MINUSCA avait étendu son empreinte à d’autres localités de la préfecture du Haut-Mbomou, ouvrant la voie à l’extension et au rétablissement de l’autorité civile et sécuritaire de l’Etat dans cette région.
Mme Rugwabiza a révélé que la mission avait mobilisé ses capacités techniques et logistiques limitées pour améliorer l’accès terrestre à la préfecture du Haut-Mbomou.
La cheffe de la Minusca a, par ailleurs, dénoncé les campagnes de désinformation visant cette mission.
» Malgré les progrès enregistrés dans la mise en œuvre du mandat de la MINUSCA… je suis profondément préoccupée par les campagnes continues de désinformation contre la Mission, avec une reprise de contenus hostiles ciblant la MINUSCA. Cela complique encore davantage le contexte déjà difficile dans lequel la Mission opère « , a déclaré Mme Valentine Rugwabiza.
Elle a appelé, à cet égard, le gouvernement centrafricain à faire en sorte que « les personnes identifiées, y compris les fonctionnaires, qui font circuler et font écho à de telles campagnes posant un risque important pour la sûreté et la sécurité de nos soldats de maintien de la paix, rendent des comptes « .